• 12 juillet 2023

BAARS – LE MANIFESTE

BAARS – LE MANIFESTE

1024 577 Les Belles Gueules

Manifeste : Écrit public par lequel un chef d’État, un gouvernement, un parti, une entreprise etc., rend compte de son mandat ou expose son programme, son point de vue.

Début 2023, BAARS introduit un nouveau projet clef dans son développement, au croisement de leurs origines parisiennes, leur culture architecturale et leur savoir-faire unique. Il se nomme : « Manifeste ».

Sur le fond, c’est une vitrine et un hommage à leur fabrication locale, une déclaration d’amour pour Paris et plus spécialement pour le Centre Pompidou. Sur la forme, Manifeste annonce la direction artistique de BAARS pour les années à venir.

Elle se caractérise par un travail sur les textures mates, brillantes et sur les volumes. Manifeste sera présenté pour la première fois à OPTI 2023, à Munich.

Retour historique, 1969

Grand saut en avant : Georges Pompidou vient d’être élu président. Les évènements de mai 1968 viennent tout juste de se terminer et un vent nouveau, une envie de rupture et de créativité flottent sur la capitale. Pompidou, passionné d’art moderne, lance l’idée de créer un centre culturel dans Paris. Il s’inspire du succès d’initiatives similaires aux États-Unis et énonce sa vision : « Un lieu de création, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle ».

Pour son implantation, le lieu est vite trouvé : le plateau Beaubourg, à l’une des extrémités du quartier du Marais. Là où se tenait l’îlot insalubre n°1, rasé dans les années 30, se trouve alors un gigantesque parking sauvage.

Pour la réalisation de l’ouvrage, un concours international d’architecture présidé par Jean Prouvé est lancé. Le cahier des charges : créer un bâtiment qui devra répondre aux exigences de pluridisciplinarité, de libre circulation et d’ouverture des espaces d’exposition. Des 681 candidatures émises, deux noms ressortent vainqueurs : Renzo Piano et Richard Rogers, respectivement 34 et 38 ans.

Leur proposition est aussi clivante que novatrice. Elle se constitue d’une part d’une grande place, appelée piazza, en référence à sa source d’inspiration : le Forum Romain. D’autre part, du bâtiment en lui-même, transparent et ouvert sur la ville.

La part belle est laissée au contenu plutôt qu’au contenant. Est imaginée une construction composée de grands plateaux libres et modulables pour répondre aux besoins des expositions, à l’extérieur desquels sont relayés tous les éléments mécaniques et techniques.

Poteaux, gerberettes, gaines de ventilation, accès… tout ce qui est habituellement caché se présente là, aux yeux de tous. Pour aller plus loin encore et quitte à frôler la provocation, chaque élément reprend un code couleur fort : les tuyaux pour la ventilation sont bleus, ceux pour l’eau, verts. L’électricité et la circulation des personnes se voient attribuer respectivement le jaune et le rouge. Cerise sur le gâteau, la rampe d’accès aux étages qui traverse toute la façade du bâtiment deviendra le logo du centre !

S’il fut un temps surnommé « Notre-dame-des-tuyaux », le centre Pompidou constitue aujourd’hui un élément-clef du paysage architectural et un lieu cher au cœur des Parisiens comme des touristes. Et si l’extérieur peut paraître confus et dense, l’intérieur est d’une évidence surprenante : la clarté et la liberté des espaces flattent chaque œuvre qu’ils abritent.

C’est cette sublime leçon de pensée qui a inspiré Baars. En miroir au centre Pompidou, elle met en avant ce qui d’habitude est caché : leur procédé de fabrication.

La justesse et la finesse du dessin original ainsi que les traces d’usinage sont habituellement gommées lors du passage aux tonneaux. Les angles laissent place aux courbes dans la recherche de la brillance parfaite.

Face intérieure et branches sont polies. Elles accueillent le porteur et garantissent un confort sans concession. L’extérieur lui, est brut. Les transitions sont traduites en arêtes. Les angles sont exagérés, les volumes sont repoussés. Les surfaces non polies sont mises en avant et donnent toute sa force à Manifeste : la fabrication et la technique en exposition.

L’ensemble est un objet fonctionnel et minimaliste qui s’inscrit parfaitement dans l’ADN BAARS. Il exprime avec force la conviction qu’ils partagent avec l’architecte Louis Sullivan : la fonction avant la forme. Ou plutôt : la forme au service de la fonction.

Manifeste se décline en deux formes : l’une papillonnante et l’autre pantos « crown » nommées respectivement Renzo et Richard. La boucle est bouclée!

Cette nouvelle collection est une belle nouveauté, très appréciée de l’équipe.

Elles sont disponibles sur nos 2 magasins, en optique ou version solaire.

Crédits: BAARS